Le syndrome du gisant

5 révélations sur le « Syndrome du Gisant » qui pourraient expliquer pourquoi vous avez l’impression de ne pas vivre votre vie

Introduction : Un sentiment de blocage que vous n’expliquez pas ?

Vous avez parfois l’impression d’être freiné, comme si une force invisible vous empêchait d’avancer ? Vous ressentez un mal-être diffus, une tristesse inexpliquée ou le sentiment d’être « plombé » sans raison apparente ? Cette sensation de ne pas vivre pleinement votre propre vie, mais celle de quelqu’un d’autre, est plus courante que vous ne l’imaginez.

Et si cette impression ne venait pas de vous, mais de votre histoire familiale ? C’est l’hypothèse centrale du « Syndrome du Gisant », une théorie développée par le Dr Salomon Sellam. Il s’agit d’un processus transgénérationnel inconscient qui pourrait être la clé de votre sentiment de blocage. Cet article explore cinq des aspects les plus percutants de cette théorie, basés sur les explications du Dr Sellam lui-même.

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1. Ce n’est pas une histoire de vies antérieures, mais de « décès injustifiables » dans votre famille.

Le concept fondamental du « Syndrome du Gisant » est celui d’une « réparation automatique transgénérationnelle ». Selon le Dr Sellam, ce mécanisme inconscient se déclenche au sein d’un clan familial après un décès considéré comme « injustifiable » ou « inadmissible ». Il est crucial de comprendre que cela ne concerne que l’histoire de votre famille avant votre conception, un point que le Dr Sellam martèle pour le distinguer fermement de toute notion de vies passées. Bien qu’il ait popularisé et systématisé ce concept, le Dr Sellam crédite lui-même les psychanalystes Nicolas Abraham et Maria Torok, qui, dès 1979 dans leur livre « L’écorce et le noyau », avaient exploré ces liens transgénérationnels.

La distinction est simple : un décès « admissible » serait celui d’un grand-père qui s’éteint à 90 ans, un événement triste mais perçu comme étant dans l’ordre des choses. Un décès « inadmissible », en revanche, est un drame qui bloque le deuil de la famille. Le Dr Sellam cite plusieurs exemples :

• Un enfant mort in utero ou à la naissance.

• Un enfant décédé en bas âge ou à l’adolescence.

• Un adulte décédé jeune, par exemple à 39 ou 49 ans.

Ce deuil impossible déclenche alors un processus inconscient au sein du clan : pour « retrouver » symboliquement le défunt, un nouvel enfant est programmé pour porter sa mémoire et réparer le drame.

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2. La phrase « J’ai l’impression de ne pas vivre ma vie » est un signal d’alarme majeur.

Le symptôme le plus révélateur du syndrome est une simple phrase, que le Dr Sellam affirme avoir entendue « des milliers de fois » au cours de sa carrière : « J’ai l’impression de ne pas vivre ma vie ». Cet indicateur est si fiable que le Dr Sellam utilise une métaphore puissante pour décrire son processus de détection : « moi j’ai dressé un neurone sur les milliards de neurones que j’ai, il y a un neurone spécialisé dans la détection du gisant et quand le neurone il entend ‘J’ai l’impression de pas vivre ma vie’ il m’avertit directement. »

J’ai l’impression de pas vivre ma vie, j’ai quelque chose qui me freine, je me sens plombé, je comprends pas, il y a quelque chose qui m’empêche d’être heureux ou être heureuse…

Cette phrase est si significative car elle traduit un conflit intérieur profond. La personne vit une « sorte de schizophrénie », tiraillée entre son propre désir de vivre et la fidélité inconsciente qu’elle porte à la mémoire d’un ancêtre décédé trop tôt. Ce conflit interne peut se manifester de multiples façons, allant d’un « mal-être général » à une « tristesse inexpliquée » ou encore à des « désordres amoureux » récurrents.

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3. Vous pourriez être « l’enfant de remplacement » d’un proche sans le savoir.

Le Dr Sellam distingue deux manières principales de porter cette mémoire transgénérationnelle, illustrées par des exemples célèbres.

Le Gisant Horizontal Il s’agit du cas de « l’enfant de remplacement », né juste après le décès d’un frère ou d’une sœur. Cet enfant vient combler le vide laissé par le précédent, souvent de manière totalement inconsciente de la part des parents. Trois exemples frappants sont cités pour illustrer ce phénomène :

• Salvador Dalí

• Vincent van Gogh

• Camille Claudel

Tous trois sont nés après le décès d’un frère ou d’une sœur et ont eu des vies marquées par une psychologie complexe.

Le Gisant Vertical Ici, la réparation se fait sur plusieurs générations. La personne ne remplace pas un frère ou une sœur, mais « répare » le drame d’un ancêtre mort prématurément. L’exemple donné est celui d’une patiente dont la vie amoureuse était paralysée. L’analyse a révélé qu’elle réparait inconsciemment le deuil de son grand-père maternel, décédé d’une pneumonie à seulement 39 ans, un « drame absolu » pour la mère de la patiente, qui n’avait alors que 9 ans.

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4. Des symptômes physiques surprenants, comme une frilosité extrême, peuvent être des manifestations.

Le syndrome ne se limite pas à des manifestations psychologiques. Il peut également s’inscrire dans le corps de manière très concrète et parfois contre-intuitive.

Exemple 1 : La Frilosité Le Dr Sellam raconte l’anecdote d’une femme qui porte un pull à la plage, alors que la température extérieure est de 30 degrés. Cette frilosité extrême n’est pas juste une sensibilité au froid, elle est symbolique. Le froid représente ici « la mort en moi ». C’est une manifestation physique et profonde du lien inconscient avec un défunt.

Exemple 2 : L’Acné Une histoire particulièrement percutante est celle d’une femme de 35 ans, en Amérique Latine, qui souffrait d’une acné pustuleuse sévère sur le visage, incurable malgré tous les traitements dermatologiques. L’enquête sur son histoire familiale a révélé le drame de son oncle, tué par un cartel rival qui lui avait mis un sac sur la tête, déformant complètement son visage. En prenant conscience qu’elle portait la mémoire de ce visage supplicié, son acné a complètement disparu en un mois, sans aucun autre traitement.

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5. La prise de conscience est la première étape de la libération.

Comment se libérer d’un poids que l’on ne savait même pas porter ? Si la compréhension de son histoire est la clé, le Dr Sellam insiste sur une distinction cruciale : celle entre la « prise de connaissance » et la « prise de conscience ». « Les gens confondent prise de connaissance et prise de conscience. Là vous venez prendre connaissance de la chose. La prise de conscience c’est un autre processus qui se fait durant la thérapie. »

La prise de connaissance est l’étape intellectuelle : apprendre les faits, comprendre le mécanisme, identifier le drame familial, par exemple en lisant un livre ou cet article. C’est un « tremplin énorme » pour le changement. La prise de conscience, elle, est le « clic » interne, profond et libérateur qui se produit lorsque la personne intègre émotionnellement cette connaissance.

Il distingue deux types de cas :

• Les cas « uni-mort » : La personne porte la mémoire d’un seul défunt. Dans ces situations, la prise de conscience peut suivre la prise de connaissance de manière quasi immédiate et spectaculairement libératrice.

• Les cas « pluri-morts » : La personne porte la mémoire de plusieurs défunts. Un travail thérapeutique est alors nécessaire pour démêler chaque histoire et permettre une prise de conscience progressive pour chacune.

Le Dr Sellam souligne que son livre, « Le syndrome du gisant », a permis à de nombreuses personnes d’initier leur propre libération. En leur donnant les clés pour faire leurs recherches généalogiques, la lecture facilite la prise de connaissance, qui peut, dans les cas les plus simples, déclencher la prise de conscience salvatrice.

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Conclusion : Quelle histoire familiale attendez-vous de résoudre ?

Loin d’être une malédiction, le « Syndrome du Gisant » est un processus de réparation inconscient, archaïque et biologique, une loi universelle du vivant. Comme une plante coupée qui cherche immédiatement à se reproduire, l’inconscient familial cherche à « refaire » symboliquement un membre manquant pour combler le vide laissé par un drame. C’est un mécanisme qui nous rappelle que nous sommes bien plus que des individus isolés ; nous sommes les maillons d’une chaîne familiale.

En regardant votre propre histoire, quelle mémoire familiale non résolue pourrait, sans que vous le sachiez, façonner votre présent ?NotebookLM peut se tromper. Veuillez donc vérifier ses réponses.